mardi 29 mars 2011

Bauhaus' passion


Les passionnés d'une des plus innovatrice fondation d'art et design de l'histoire du vingtième siècle vont enfin pouvoir sortir du placard. Il aura fallut plus de quatre vingt ans pour que la victoire soit enfin rendue au légendaire Bauhaus et que Philippe Oswalt, directeur emblématique de la fondation Bauhaus Dessau entende remettre le magazine du groupe d'actualité donc la publication fût brusquement arrêtée en 1931, après la dissolution de l'institution sous le jour du fascisme Hitlérien.
Il était clairement temps de rendre un dernier hommage à l'école Allemande d'architecture et d'arts appliqués crée par l'architecte emblématique Walter Gropius en 1919 dans la ville de Weimar. Son influence sur les arts industriels et graphiques, sans précédent, le Bauhaus avait pour principe fondateur une fonction de l'art répondant aux besoins de la société ainsi qu'un pied d'égalité entre les beaux-arts et l'artisanat, une théologie communautaire révolutionnaire impliquant une différence quasi-impossible entre la pratique de l'art et la vie personnelle de ses composants, élèves et professeurs sans distinction.

De 1926 à 1931, Bauhaus a joué un rôle décisif dans l'émergence de nouveaux concepts en art, design et architecture. 

Bien plus que la fondation d'une école, le Bauhaus a construit toute une pensée à travers un style international reconnaissable parmi tant d'autres. Certains y virent le mouton noir déviant de l'art du vingtième siècle; d'autres, à juste titre, un nouveau point d'avancée considérable vers la modernité esthétique.
En 1925, l'école fût transférée à Dessau pour vivre dans un ensemble de bâtiments conçus par Walter Gropius assisté de professeurs et d'élèves de l'école, un édifice de verre et béton illustrant un fonctionnalisme rigoureux, dans un langage architectural proche du néo-plasticisme. Parmis les enseignants figurent de grandes figures emblématiques de l'art et l'architecture du vingtième siècle dont Hannes Meyer, Mies Van der Rohe, Joseph Albers, Paul Klee, Wassily Kandinsky, Oskar Schlemmer, Laslo Moholo-Nagy et même Kasimir Malévitch, figure emblématique créateur du Suprématisme, qui y fût un bref passage après avoir été rejeté par sa Russie natale.
Déplacé pour la troisième et dernière fois en 1933 dans la capitale Allemande sous la nouvelle direction de Mies Van der Rohe, avant que les nazis en ferme les portes six mois plus tard et que ses principaux composants migrent vers les Etats-Unis fondant à Chicago le New-Bauhaus à la source du style international.
La fondation entend là donner un nouveau souffle au mouvement brusquement censuré sous l'émergence du nazisme prônant une censure écrasante envers toute forme de modernisme n'entrant pas dans les critères du réalisme propagandiste classant ainsi le Bauhaus au cœur de l'art des aliénés , l'épuration de la représentation nazis prenant forme avec l'exposition des arts dégénérés (Entartete Kunst) organisée en 1937 à Munich.
L'hommage aux derniers travaux récents du Bauhaus va donc enfin être rendu et le premier numéro du magazine ré-édité sera consacré à l'artiste Kurt Kranz (1910 – 1997) photographe et cinéaste Allemand.

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